Dieudonné et le front de la haine
Aujourd’hui, Dieudonné voulait manifester son indignation face à ce qu’il appelle « la discrimination entre victimes ». Pour lui, on en aurait trop fait autour du meurtre d’Ilan Halimi au nom d’une « prétendue lutte contre l’antisémitisme » et pas assez autour de celui de Benoît Savéan et encore moins autour de ceux de Chaïb Zehaf ou Kirkor Isci, un bijoutier arménien abattu à Marseille « dans l’indifférence générale », précise son communiqué. Une manifestation donc, à l’initiative de Dieudonné, si bien connu pour sa lutte contre le racisme.
La première chose que l’on pouvait remarquer en ce samedi après-midi ensoleillé, c’est que Dieudonné ne semble pas mobiliser beaucoup. Entre cent et cent cinquante personnes défilaient entre la place de la République et la Nation. « Il y avait plus de médias que de manifestants », selon l’aveu même d’un militant. Et si l’on ajoute les gardes du corps de l’ancien comique aujourd’hui candidat à l’élection présidentielle, et ses plus fidèles militants dont la proche des milieux négationnistes Ginette Skandrani, il n’y avait franchement pas grand monde. Voilà qui peut dans un premier temps rassurer. Surtout que cette marche avait lieu dans une ambiance bonne enfant au premier abord. Des manifestants regroupés derrière une banderole aux couleurs de la République. Ambiance bonne enfant au premier abord seulement, car à y regarder de plus près et à écouter les conversations à l’intérieur de la manifestation, on assistait là à un déferlement de haine une nouvelle fois tournée vers Israël et les Juifs en général.
Derrière ce premier drapeau français, il y avait une dizaine de drapeaux palestiniens. C’était à se demander si on était toujours dans une manifestation contre le racisme en France ou dans une manifestation de soutien aux Palestiniens.
Deux hommes discutent. Sur le t-shirt du premier est inscrit : « Palestine, résolution 194, droit inaliénable ». Ils parlent du Hamas et de l’attentat de Tel-Aviv : « C’est la résistance, je te dis mon frères », s’exclame-t-il. Le ton réel de la manifestation est donné.
Arrivée devant la place Léon Blum. En tête de cortège, une femme recouverte de la tête aux pieds de signes montrant son appartenance à la défense de la cause palestinienne. Un turban en damier noir et blanc sur la tête. Un petit drapeau palestinien dans les mains. Elle explique : « ça aussi c’est un quartier qui appartient aux Juifs. On se demande presque ce qu’il reste aux Français ». Puis elle continue de murmurer quelques phrases en arabe. Peut-être m’a-t-elle remarquée et ne veut pas que j’entende la suite. Un peu plus loin, un cycliste un peu fou traverse la petite foule et se met à chanter un chant révolutionnaire en italien. Un des militant ultra s’écrie pour le soutenir : « A mort Israël ». On ne saisit pas bien le rapport. Mais pour ces gens toute cause est bonne pour déverser un peu plus leur haine.
La première chose que l’on pouvait remarquer en ce samedi après-midi ensoleillé, c’est que Dieudonné ne semble pas mobiliser beaucoup. Entre cent et cent cinquante personnes défilaient entre la place de la République et la Nation. « Il y avait plus de médias que de manifestants », selon l’aveu même d’un militant. Et si l’on ajoute les gardes du corps de l’ancien comique aujourd’hui candidat à l’élection présidentielle, et ses plus fidèles militants dont la proche des milieux négationnistes Ginette Skandrani, il n’y avait franchement pas grand monde. Voilà qui peut dans un premier temps rassurer. Surtout que cette marche avait lieu dans une ambiance bonne enfant au premier abord. Des manifestants regroupés derrière une banderole aux couleurs de la République. Ambiance bonne enfant au premier abord seulement, car à y regarder de plus près et à écouter les conversations à l’intérieur de la manifestation, on assistait là à un déferlement de haine une nouvelle fois tournée vers Israël et les Juifs en général.
Derrière ce premier drapeau français, il y avait une dizaine de drapeaux palestiniens. C’était à se demander si on était toujours dans une manifestation contre le racisme en France ou dans une manifestation de soutien aux Palestiniens.
Deux hommes discutent. Sur le t-shirt du premier est inscrit : « Palestine, résolution 194, droit inaliénable ». Ils parlent du Hamas et de l’attentat de Tel-Aviv : « C’est la résistance, je te dis mon frères », s’exclame-t-il. Le ton réel de la manifestation est donné.
Arrivée devant la place Léon Blum. En tête de cortège, une femme recouverte de la tête aux pieds de signes montrant son appartenance à la défense de la cause palestinienne. Un turban en damier noir et blanc sur la tête. Un petit drapeau palestinien dans les mains. Elle explique : « ça aussi c’est un quartier qui appartient aux Juifs. On se demande presque ce qu’il reste aux Français ». Puis elle continue de murmurer quelques phrases en arabe. Peut-être m’a-t-elle remarquée et ne veut pas que j’entende la suite. Un peu plus loin, un cycliste un peu fou traverse la petite foule et se met à chanter un chant révolutionnaire en italien. Un des militant ultra s’écrie pour le soutenir : « A mort Israël ». On ne saisit pas bien le rapport. Mais pour ces gens toute cause est bonne pour déverser un peu plus leur haine.